Le programme
des études
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L’ensemble des classes du petit Séminaire, comme sans doute de tout collège à cette époque, était divisé en deux parties d’un côté, la petite division avec les élèves de 7 ème, 6 ème, 5 ème et 4 ème, d’un autre côté, les élèves de 3 ème, 2 ème, I ère et philo formant la grande division. Entre les deux, un mur réel et moralement infranchissable. A la tête de chacune de ces divisions, un directeur qui assurait le respect de la discipline, distribuait souvent blâmes et reproches, très rarement des éloges, donnait l’impulsion de la piété collective et nous informait non des événements extérieurs, mais des petites modifications qui survenaient dans la semaine tète religieuse, examens écrits ou oraux, parfois l’annonce d’une conférence pour le dimanche suivant, Ils étaient en partie les courroies de transmission de l’autorité supérieure.
Pour le travail scolaire, nous dépendions essentiellement de notre professeur titulaire qui assurait plus de la moitié des heures de cours, surtout en petite division ; les autres professeurs, ceux des matières "spéciales", étant considérés comme des auxiliaires. Notre titulaire était en même temps notre pédagogue. Par lui étaient enseignés le français, le latin et le grec sans oublier deux heures d’instruction religieuse par semaine. Cet horaire important lui permettait, selon les occasions, de dépasser les limites de son programme et de se permettre les digressions qui enrichissaient notre formation générale.
La sixième était l’année de l’entrée dans la langue latine "Tout début est difficile" dit-on, déclinaisons, conjugaisons, règles de grammaire ; la mémoire doit travailler et rapidement mais la curiosité est excitée par l’apprentissage de mots nouveaux, de mots qui ne font pas partie de la langue française, de mots qui changent de terminaison suivant leur fonction dans la phrase, d’où en français l’importance donnée aux exercices d’analyse grammaticale et d’analyse logique. Vraiment, ces Romains, me disais-je, devaient être bien intelligents pour, tout en causant entre eux, respecter toutes les formes et donner à chaque mot sa terminaison selon qu’il est sujet, complément direct indirect ou circonstanciel. Vers la deuxième partie de l’année, notre livre de textes nous faisait connaître la création du monde, le déluge et enfin nous parlait du "De Viris illustribus urbis Romae".
En Histoire, finie la France de Vercingétorix à Clémenceau, vue tout au long du primaire. Avec le père Dupont, nous foncions vers les temps les plus reculés et après un coup d’œil sur la Préhistoire, c’était tous les empires du Moyen Orient d’il y a 4 à 5000 ans avant J. C. avec l’Égypte pharaonique, Israël, la Mésopotamie Ninive et Babylone qui défilaient et enfin la Grèce, la lutte contre les Perses, Sparte, Athènes et son Acropole.
En géographie, même émerveillement ; nous survolions les continents américains le Canada, le grand Nord avec le grand lac de l’esclave et l’Athabaska puis les grands lacs américains et les villes gigantesques ; le Mexique nous réchauffait, après quoi nous traversions toute l’Amérique du Sud et ses nombreux pays avec leur capitale aux noms bizarres Caracas, Bogota, Montevideo, la forêt amazonienne, le Brésil Sao Paulo avec ses tonnes de café que l’on brûlait dans les chaudières de locomotives à cause de la crise économique (déjà) enfin les vastes plaines de la Pampa argentine, la Patagonie et la Terre de Feu.
La cinquième que je fis avec comme professeur titulaire, l’Abbé Dumortier, un prêtre bon, calme, indulgent, trop indulgent même, la 5ème nous amenait comme nouveauté, le grec et l’allemand.
Si en 6 ème le latin nous apprenait des mots nouveaux, mais toujours avec les mêmes lettres (celles de notre alphabet), ces deux nouvelles langues, le grec et même l’allemand nous faisaient apprendre de nouveaux caractères, illisibles pour les non initiés ; en effet à cette époque nous écrivions l’allemand on caractères gothiques.
Peut-être fais-je une erreur, mais je ne suis pas loin de penser que la 5 ème et ensuite la 4 ème nous ont obligé à fournir des efforts fantastiques de mémoire, quand on songe aux textes français, latins, grecs qu’il nous fallait apprendre par cœur et savoir encore trois mois plus tard, au vocabulaire, déclinaisons, conjugaisons et règles de grammaire que notre mémoire devait retenir. Peu à peu la mécanique se rodait et nous finissions par tout emmagasiner. En français nous continuions à parfaire notre connaissance de l’orthographe, du vocabulaire, à faire et refaire des analyses grammaticales et logiques. C’était aussi l’année où nous avions notre premier contact avec la tragédie classique, non pas avec Andromaque, Phèdre ou Roxane et les mille détours du cœur humain, les subtilités de l’amour racinien, mais avec une des dernières pièces de Racine écrite pour les demoiselles de St Cyr et qui, par conséquent, pouvait être mise entre nos mains, "Esther", un épisode tragique de l’histoire du peuple juif en exil.
"Est-ce toi, chère Élise ? O jour trois fois
heureux
Que béni soit le ciel qui te rend à mes vœux..."
Notre jeunesse à peine sortie de l’enfance comprenait mal certains mots de ce vocabulaire du 17 ème siècle ou encore certains vers pleins de périphrases et de circonlocutions, mais qu’importe ! Nous avions une pièce de théâtre, des personnages et c’était aussi notre premier contact avec la cadence rythmée de l’alexandrin.
La quatrième nous voyait accéder à la tête de la petite division. Nous n’avions pas pour autant un régime de faveur, mais nous n’étions plus des néophytes. Nous avions derrière nous quelques années d’expérience ; des amitiés s’étaient nouées. N’exagérons rien, mais de vivre des mois et des années avec les mêmes copains nous donnait un peu l’impression d’avoir trouvé une autre famille, ce qui ne faisait pas oublier la vraie, bien sûr.
En 4 ème, j’eus comme professeur titulaire l’Abbé Legrand, autre figure de prêtre et de professeur. Le père Legrand était de santé fragile, souffrant de migraines fréquentes. Il avait le mérite de ne pas en faire état, ce qui, pour un professeur, n’est pas facile. De caractère aimable, il cherchait le contact et le dialogue avec ses élèves: Il était partisan d’une discipline non imposée mais consentie, voulue par chacun de ses élèves, ce qu’alors je n arrivais pas très bien à admettre.
L’année de 4 ème était celle où l’effort de mémoire était porté à son apogée. En français, de longs passages d’Athalie de Racine, des extraits des œuvres de Chateaubriand ; en latin "De bello gallico" de César et au deuxième trimestre les "Métamorphoses" d’Ovide, en grec les "Dialogues des morts" de Lucien avec en supplément, chaque dimanche, quelques versets du "Novum Testamentum". La grande nouveauté se situait en mathématiques. Cette année là, nous quittions le calcul arithmétique pour l’algèbre et la géométrie. Pas facile, au début, de calculer avec des lettres au lieu de chiffres et de résoudre des équations ! Pour moi, ce fut le point de départ d’une longue série de tourments.
L’histoire nous ramenait à la France et à l’Europe occidentale, à l’époque du Moyen age ; la géographie à la France métropolitaine. Nouveauté : le père Dupont avait établi pour la 4 âme un cours de géologie qui poussait certains jusqu’à collectionner des silex, des morceaux de granit ou à rechercher, pendant les vacances, ammonites et autres fossiles.
L’année suivante entrée en grande division. Nous étions toujours des petits séminaristes mais nous avions franchi le mur. Nos devoirs, nos leçons, nos temps de réflexion, tout cela se passait dans une autre grande salle, la 1ère division, salle plus gaie, mieux décorée avec des pupitres plus grands, des chaises. Nous devenions sans doute les benjamins de ce groupe mais nos aînés, c’était des jeunes gens de Rhéto, des Philo, des élèves qui affrontaient l’épreuve finale, le baccalauréat et il nous arrivait d’avoir l’un ou l’autre d’entre eux comme voisin d’étude. Non décidément, nous n’étions plus dans le même monde nous étions en 3 ème.
Est-ce ce cadre extérieur moins vieillot, des matières scolaires plus attirantes, un professeur dynamique ou bien en étais-je arrivé au point où en sont les plantes qui se mettent à bourgeonner ? Toujours est-il que je me mis, au cours de cette année là, à étudier avec un certain plaisir. N’exagérons rien, je n'avais rien de transcendant, mes moyens étaient modestes, cependant je ressentais la joie d’apprendre.
En français, enfin, l’étude de la littérature française les auteurs, leur vie, leur caractère, leurs œuvres. Comme si vous entriez dans un château féerique aux salles innombrables remplies de parchemins, de livres enluminés, cheminant par des couloirs obscurs, imaginez une fée vous menant vers l’endroit où vous trouvez le tout début de notre langue française ; le cordon ombilical qui la rattache au latin n’est pas encore coupé et les fragments de livres que vous feuilletez dans la pénombre sont indéchiffrables ; ici, c’est un cantique en l’honneur de Ste Eulalie ou St Alexis, là les chansons de geste Roland et Olivier, Charlemagne "à la barbe fleurie".., ce n’est plus du latin, ce n’est pas encore du français. Pour comprendre, il vous faut l’aide d’un paléographe.
Dans la salle voisine de ce merveilleux château, les textes ne sont plus écrits pour les rudes guerriers, ce sont les écrits, les poèmes de troubadours ou de trouvères allant de château en château pour émouvoir le cœur des belles châtelaines et de leurs gentes damoiselles. Plus loin, voisinent tous les romans bretons, les faits et gestes du roi Arthur et de ses compagnons, l’aventure pathétique de Tristan et Yseult ; dans un coin les "lais" de Marie de France où l’on retrouve l’amour fatal de Tristan et Yseult dans le lai du Chèvrefeuille ; chassé de la cour par le roi Mare, le malheureux Tristan coupe une branche de coudrier à laquelle il enlace un brin de chèvrefeuille ; sur l’écorce, il grave
"Belle amie, ainsi est de nous Ni vous sans moi, ni moi sans vous
Mais sortons du château plein d’enchantement et rentrons dans nos murs austères de St François ; il n’empêche que même si les portes n’avaient été qu’entrebâillées, tout un monde avait été entr’aperçu par l’œil curieux de jeunes adolescents émus, pour quelques-uns, par cette vision du passé.
Nos études littéraires ne se bornaient pas à ces agapes déjà bien copieuses ; en troisième nous commencions une étude poussée du théâtre classique. Au Ier trimestre nous était "servi" Corneille avec le "Cid", au 2 âme Racine avec "Andromaque", et au 3 âme, Molière avec "l’Avare". Ce travail se poursuivait en seconde avec "Horace" "Iphigénie" et "les Femmes savantes", toujours une pièce par trimestre et en 1ère "Cinna" "Britannicus" et "Polyeucte".
Revenons en 3ème. Jugez du délice que nous pouvions goûter à voir le jeune Rodrigue provoquer le comte, à écouter le récit du combat contre les Maures qui nous rappelait un peu les prouesses de nos héros de chansons de geste. Nous partagions les angoisses de Chimène pour Rodrigue qui, après avoir tué le comte (et pourtant c’était son père), devait affronter son rival. Nous étions émus quand elle déclarait
"va, je ne te hais point" et que dire d’Andromaque" qui nous entraînait dans le jeu subtil de l’amour racinien
Si nous entrions en contact avec les auteurs français du Moyen-Age, les littératures grecque et latine étaient aussi mises à notre portée. Nous voilà en relation avec Homère : "l’Iliade et l’Odyssée", avec les dieux et les déesses de l’Olympe et aussi avec leurs multiples aventures.
Notre programme d’histoire nous emmenait de la guerre de cent ans à la lin du XVI ème siècle en passant par Louis XI, les guerres d’Italie, la Renaissance, la Réforme, les guerres de Religion. Derrière cette trame historique, toute la richesse de la culture européenne occidentale architecture, sculpture, peinture. Que d’heures merveilleuses passées dans la salle obscure de la classe d’histoire à contempler, avec les commentaires avisés et parfois savoureux du père Dupont, les chefs d’œuvre de la Renaissance : sculptures et peintures de Michel-Ange à Florence et à Rome. Les hommes, les femmes, les enfants au corps superbement muselé, nous paraissaient dignes de participer à toutes les compétitions olympiques. Ravissement devant les fresques du couvent San Marco du bienheureux Fra Angelico où la Vierge et le Christ nous invitent à la prière et à la méditation.
En géographie, nous sortions de nos frontières. Nous ne
partions pas à Valparaiso, Tokyo ou Calcutta, non, nous allions tout
simplement nous promener dans notre bonne vieille Europe les Pays Bas, l’Italie,
les pays danubiens etc... et puis ajoutons que c’était la première
année d’une grande compétition géographique pouvoir participer au concours organisé entre les
collèges, par la Société de Géographie du Nord, était un honneur
hautement recherché par quelques élèves. Première épreuve être
sélectionné; le choix était réduit à 3 élèves par classe. Je passai
ce premier obstacle. Pour élargir le champ de mes investigations et
bénéficier d’une plus grande moisson d’informations, j’écrivis aux
ambassades et offices de tourisme de quelques uns de ces pays, prétextant
un éventuel voyage, avec itinéraire à l’appui. J’eus quelques
réponses que je faisais parvenir chez moi ; en pension, c’eût été trop
risqué. J’eus, en particulier de l’office de tourisme italien (E.N.l.T.),
des photos d’œuvres d’art de Florence, Milan de la documentation sur
les lacs italiens et les plages de Naples et de la Sicile. Ces photos
étaient faites pour séduire un jeune mondain, non un jeune séminariste.
J’eus la faiblesse de ramener tout cela en pension,
après les petites vacances du 2ème trimestre, et de les regarder très
rapidement "en catimini" en étude.
Que serait-il arrivé, si l’œil inquisiteur du père Seynave les eût aperçues ou qu’un voisin "bien intentionné" m’eût dénoncé? J’en frémis encore en y pensant. Pour augmenter nos chances, nous avions décidé mon ami Michel et moi de choisir chacun un pays danubien sur lequel nous porterions plus spécialement nos efforts Michel choisit la Tchécoslovaquie, moi la Hongrie. Le sujet du concours fut la Tchécoslovaquie. Michel remporta le premier prix.
Après cette année de 3 ème où j’avais connu cette irruption fascinante des lettres, de l’histoire, de la géographie, j’entrai en seconde. Nous étions en octobre 1938. Au cours des grandes vacances, le monde occidental avait été secoué par les revendications toujours plus agressives du chancelier allemand Adolphe Hitler. En septembre avait éclaté une crise qui aurait dû nous mener à la guerre l’affaire des Sudètes. En France dans l’année, des classes furent rappelées ; finalement furent signés les accords de Munich ; les tchèques firent abandonnés à leur pauvre sort mais la paix, croyait-on, était sauvée. En effet, elle l’était, pour un an.
Nous reprenions donc une nouvelle année scolaire dans des conditions normales -oui- normales et pourtant il y avait un je ne sais quoi de changé ; les murs de St François n’étaient plus aussi imperméables aux nouvelles qu’ils l’étaient jadis guerre d’Espagne et montée grandissante du nazisme nous parvenaient en classe comme par échos répétés.
Mon professeur titulaire en seconde était le père Demerseman. Je l’ai connu un an c’est peu et il m’est difficile de dire, par exemple, comment il était intégré au reste du corps professoral. Mis à part quelques uns de ses confrères, il devait mal supporter la vieille atmosphère de St François. Bref, en tant que professeur, il aimait que ses élèves travaillent avec ardeur, mais il savait les encourager et se montrer indulgent pour quelques faiblesses, pourvu que l’on fût franc et sincère. En classe de français, je n’éprouvais plus, comme en 3 ème, cette sensation de nouveauté, mais je continuais avec plaisir à étudier la suite de notre littérature Rabelais, Montaigne, Ronsard, Du Belley et les autres et puis le grand siècle classique.
La nouveauté en seconde, c’était la dissertation. Développer en trois ou quatre grandes pages un sujet, exposer le pour et le contre, en déduire une conclusion, c’était tout nouveau. Si vous êtes d’une nature très communicative, que vous pouvez tenir avec facilité une longue conversation, que vous écrivez des lettres interminables, il se peut que vous soyez bien loin de la perfection mais vous avez matière pour vous corriger, vous pouvez supprimer, modifier, mais quand vous n avez presque rien à mettre sur le papier, que vos idées sont pauvres, squelettiques, décharnées, alors vous avez peur qu’il ne reste plus rien. C’était un peu mon cas. Première dissertation Ésope a dit "La langue est la meilleure et la pire des choses". Montrez par des exemples etc... Résultat 6/20. Je me suis dit Eh bien, mon pauvre, tu peux t’y atteler. J’ai progressé, je n’ai jamais fait de performance.
En mathématiques, nous avions le père Haverland comme professeur, un homme éminent, brillant dans ce domaine, qui sans doute travaillait les mathématiques pour son plaisir et le partageait avec ceux qui étaient ou plutôt qui allaient être aussi brillants que lui, mais les autres quantité négligeable, méprisable même. Les cours étaient donnés en même temps aux deux classes de seconde, le samedi après-midi, et cela pendant deux heures. Je me souviens du malheureux Jean-Marie qu’il envoyait au tableau pour résoudre un problème de géométrie. Je souffrais pour mon malheureux camarade en proie aux remarques ironiques devant les gaffes qu’il commettait ou son mutisme persistant.
Quant à moi, qui étais nul en mathématiques, je me tenais toujours sur l’un des derniers bancs, craignant avec terreur d’être interrogé et envoyé au tableau. J’étais crispé, suant parfois et. pourtant fait extraordinaire, pendant toute la durée de l’année scolaire, je ne fus jamais interrogé ou envoyé au tableau. N’empêche que le supplice durait deux heures et qu’il était renouvelable toutes les semaines.
Nouveauté encore en seconde cette année là, nous commencions l’étude de la physique et de la chimie. Sans être remarquable, je me débrouillais à peu près. En physique, au programme pesanteur, forces etc... en chimie les atomes, les molécules...
Notre professeur était l’abbé Hoestlandt, un chercheur en sciences naturelles qui fit par la suite une carrière universitaire. C’était le prêtre des temps nouveaux. En avril ou mai 1939, au cours d’une leçon de chimie sur l’atome, parlant des neutrons et protons et du noyau de l’atome, certains savants et chercheurs, nous dit-il, voudraient trouver le moyen de briser le noyau de l’atome ; s’ils parvenaient à leurs fins, cette opération libérerait une telle quantité d’énergie que notre terre serait révolutionnée et, si par malheur un pays fabriquait une bombe à punir de cette énergie, cela pourrait avoir des conséquences apocalyptiques. Évidemment cette déclaration a frappé ma mémoire et mon imagination, d’une part parce qu’au petit Séminaire nous étions loin d’imaginer pareil cataclysme et d’autre part parce que c’était le père Hoestlandt qui nous avait donné cette information ; or, on le savait, le père Hoestlandt ne racontait pas n’importe quoi.
Six ans plus tard, la bombe atomique d’Hiroshima éclatait. L’humanité entrait dans une ère nouvelle.