SAINT-VINCENT DE PAUL
Prêtre fondateur (1581-1660)


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Français, originaire de Pouy, il a donné son nom à son village natal, l’actuel Saint Vincent-de-Paul, près de Dax (Landes).
Ce petit berger, qui gardera toujours l’accent du pays natal, manifeste une vive intelligence; mise au service de sa vocation de prêtre, elle le conduira jusqu’à la faculté de théologie de Toulouse. Il fut ordonné à l’âge de vingt ans.
Capturé par des pirates barbaresques durant un voyage maritime entre Marseille et Narbonne en 1605, il fut conduit à Tunis où il restera deux ans avant de s’évader.
En 1613, il devient précepteur des enfants d’Emmanuel de Gondi, général des galères du roi ; c’est durant cette période qu’il fait le vœu de consacrer sa vie sacerdotale au service des pauvres. 
Sous la direction de Bérulle, il s’engagea dans les oeuvres de charité en faveur des orphelins, des enfants malades, des prostituées, des pauvres, des délaissés, des aveugles et de tous les autres démunis.
En 1617, curé de Châtillon-sur-Chalaronne, dans les Dombes (Ain), il organise sa première Confrérie de Charité, groupe de dames associées dans une action d’entraide vis-à-vis des plus malheureux; sous l’impulsion de Louise de Marillac, une veuve dont Vincent est le conseiller spirituel, cette confrérie sera suivie de beaucoup d’autres, qui tisseront de la sorte à travers le pays un réseau actif de solidarité. En 1619, Vincent devient aumônier général des galères; il découvre là un autre type de misère, à laquelle il s’emploie à apporter tous les soulagements qui lui sont possibles.

A partir de 1624, il va ajouter un nouveau secteur à ses activités: madame de Gondi met à sa disposition les moyens d’établir une mission permanente auprès des paysans de ses domaines ; l’ignorance religieuse est alors un des problèmes de l’heure pour l’Église, et les ruraux constituent l’immense majorité de la population. 
Vincent en vient à l’idée de fonder une congrégation de prêtres spécialisés dans l’apostolat en milieu rural; ce sera la Compagnie des prêtres de la Mission (1635), qu’on appellera également lazaristes du fait de l’établissement de leur maison-mère au Prieuré de Saint-Lazare à Paris.
Mais l’action missionnaire suppose une formation du clergé; les séminaires, dont l’existence dans chaque diocèse a été prescrite par le Concile de Trente, ne se mettent que lentement en place; sans attendre davantage, Vincent organise des retraites de préparation à l’ordination. Plus tard, il créera un séminaire de la Mission.
Le souci des pauvres ne l’abandonne pas pour autant. En 1633, s’adressant à des filles de la campagne, il organise avec Louise de Marillac la congrégation des Filles de la Charité, dont le vêtement sera celui des paysannes, et dont "la rue sera le cloître ". Cet ordre se répandra dans le monde entier.
Vincent sera ainsi l’un des grands artisans de la Réforme catholique. Il ne cessera de soutenir son action par la prière : 
"Dieu ne refuse rien à l’oraison, pas même l’extension de l’Évangile ". 
Il est considéré comme le " grand saint" du siècle.
Canonisé en 1767, il fut déclaré patron de tous les instituts de charité en 1885.

Il est représenté dans les vêtements d’un clerc du XVll ème siècle, occupé à une oeuvre de charité, portant un enfant, ou entouré par des Filles de la Charité. 
On fête saint Vincent de Paul le 27 septembre.


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