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1972-Les
effectifs - les aménagements
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En 1972
Les bâtiments du Séminaire demeurent le siège d'une intense
activité. 7 classes de St-Joseph (CEG) et du premier cycle de
Saint-Jacques se retrouvent sur le macadam des cours de récréation.
Les internes garçons rejoignent désormais les bâtiments
du Séminaire car un internat de jeunes filles est créé à la
rentrée de l'Institution Saint-Jacques
La cour de récréation en 1972
M. Cattoen et G. Delannoye surveillent
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Un libre
service est réalisé pendant les vacances afin
d'accueillir tous les 1/2 pensionnaires et internes
garçons de Saint-Jacques.
Le
24 Octobre 1971, maître François, organiste à
st Pierre St Paul de Lille donne un récital d'orgue pour inaugurer sa
restauration. Les claviers plaqués d'ivoire sont neufs
et les principaux éléments de mécanique sont remplacés.
Le jour de l'Ascension, Monseigneur Gand, est présent
pour l'Eucharistie, la fête du Séminaire et la kermesse
traditionnelle. Tout au long de l'année, les diverses équipes de séminaristes
se retrouvent au Mont des Cats, à Wardrecques à
Merville pour les week-ends de reprise.
Juillet
1973 voit la parution du dernier bulletin des
anciens de Saint-François. A. Braems, dernier
supérieur de Saint-François s'exprimait par ces mots:
" Pour l'Église, c'en est fini le temps de
l'armée de métier. C'est la mobilisation générale...
Certains ont telle qualité, les premiers chrétiens
disaient charismes, qu'ils s'organisent, se forment pour
rendre tel service... le clergé diminue en nombre:
dix prêtres sont ordonnés pour nos trois diocèses...
près de la moitié des prêtres ont 60 ans ou plus...
N'étions
nous pas des consommateurs (de prêtres) dans l'Église?
Passons au stade de producteurs. Faisons naître de
nombreux groupes de chrétiens engagés dans l'annonce
de la Bonne Nouvelle, et de nombreux ministres,
serviteurs d'où naîtront les prêtres de demain." |
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La
semaine d'un élève séminariste à Saint-François au
XX° siècle
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St François
d'Assise
DIVISION DES CADETS Hazebrouck
HORAIRE d’une JOURNÉE ORDINAIRE
6h. 55 Lever
7h.20 Prière et Méditation en étude
7h.45 Petit déjeuner et récréation
8h.15 Étude de leçons
8h.45 Classes
10h.45 Récréation
11h. Étude de Devoirs ou Ateliers de Bricolage
11h.30 Messe de Communion
12h.I0 Déjeuner et récréation Montée
au dortoir les jeudi, samedi, jours de sortie et
rentrée
13h.45 Étude de leçons
14h.20 Classes
16h.25 Goûter et récréation
17h. Récitation du chapelet et Étude
19h. Lecture spirituelle les lundi, mardi et jeudi.
Salut du St Sacrement
les vendredis et jours de fêtes.
19h.15 Détente de 5mn et Dîner suivi d’une
récréation
20h.1O Veillée
20h.50 Prière du soir et montée au dortoir.
ÉTUDE DE DEVOIRS - Le devoir
imposé Quand le devoir est terminé, la matière propre
à cette étude.
ÉTUDE DE LEÇONS
8h.15 à 8h.45 Leçons pour les cours de la matinée
13h.45 à 14h.20 Leçons pour les cours de l’après-midi
20h.I0 à 20h.30 Leçons pour les cours du lendemain
(Cette étude de leçons n’a pas lieu les jeudi et
samedi soirs)
VEILLÉES
ou études après le souper tous les jours sauf les
dimanche, jeudi et samedi.
20h.I0 Leçons pour les cours du lendemain et
possibilité de terminer Le devoir de la journée.
20h.30 - Devoirs à terminer - Cahiers à mettre à
jour - Leçons à apprendre ou à préparer -
correspondance à faire- Lecture possible des livres
de la bibliothèque ou d’un professeur.
ÉTUDE DU DIMANCHE MATIN
Devoirs de la semaine à terminer ou à
compléter Cahiers à mettre à jour
Réparations et punitions à rendre
Correspondance aux parents à faire
Lecture des livres de la Bibliothèque ou d’un
professeur
Revue "Ensemble" du M.J.S. et revues
missionnaires.
ÉTUDE DU DIMANCHE SOIR ET DU
JEUDI A 11H.
Comme le dimanche matin, mais
liberté plus grande est laissée
pour les lectures( illustrés
–Albums Tintin Patapouf- Astérix ,etc.) et pour
les autres loisirs (Collections de timbres, Albums
photos Herbiers— Collections d’images, dessins,
Concours) et pour toutes les autres activités d’ateliers.
ÉTUDE DU JEUDI A 17H.
Mise à jour des cahiers
Devoirs imposés par le professeur de classe
Réparations et punitions à rendre —
Correspondance aux parents.
à I8h.20 Récitation du chapelet
18h25 Lecture obligatoire des Livres de la
Bibliothèque
18h55 Lecture spirituelle commune ou par troupe
suivant le programme prévu
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1973-LA
FERMETURE ET LA DERNIÈRE PROMOTION DU SÉMINAIRE EN
1972 |
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1971-Célébration
concélébrée en présence
d'Albert Braems et de Daniel Dewulf
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NOM |
Date
de
Naissance |
BECUWE Bruno |
1954 |
BECUWE Christian |
1953 |
BONNIER Jean-Jacques |
1953 |
BOTEZ Norbert |
1953 |
BOURGOIS Jean-Paul |
1953 |
CALLENS Jean-Michel |
1954 |
CLABAUT Alain |
1954 |
CORDONNIER Jean-Claude |
1953 |
CRINQUETTE Dominique |
1953 |
DANVERS Francis
fdanvers@nordnet.fr |
1953 |
DASSONNEVILLE Philippe |
1952 |
DEBAECKER Guy |
1955 |
DEBRUYNE Patrick |
1953 |
DEBUYSER Christian |
1952 |
DECAESTECKER Pierre |
1953 |
DECOOPMAN Jean-Noël |
1954 |
DEHAEZE Pascal |
1954 |
DELACROIX Philippe |
1952 |
DOLLET Jean |
1953 |
DUGRAN Jean-Pierre |
1953 |
DUJARDIN Bernard |
1954 |
FIGOUREUX André |
1952 |
KIMPE Joël |
1952 |
LEROUGE Dominique |
1953 |
MORDACQ Didier |
1954 |
MORDACQ Ghislain |
1954 |
RAMERY Alain |
1953 |
ROUZE Jean |
1952 |
SAINT-FLEURJoseph
joseph-p.saint-fleur@laposte.net |
1952 |
SAINT-OMER Jean-Marie |
1955 |
THOREZ Joseph |
1955 |
VANDENKOORNHUYSE Jean-Marc |
1952 |
VANHEELE Pierre |
1952 |
VERLYCKYves |
1953 |
VILBOIS Daniel |
1952 |
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Étant
donné la diminution importante du nombre des vocations,
la fermeture officielle du Petit Séminaire fut décidée
par Mgr. Gand quelque temps avant la fin de l'année
scolaire 1973-1974.
L'Abbé Braems, 8° supérieur, avait été
désigné comme organe liquidateur des biens ; les
objets précieux du culte furent remis à l'Évêché,
d'autres furent cédés à Saint-Jacques, les
antiquaires venus parfois de très loin firent leurs
affaires du reste.
Dès la rentrée de septembre 1975, Saint-Jacques
devenait locataire de l'ensemble des immeubles du Petit
Séminaire.
En 1989, l’évêché
annonçait sa décision de vouloir vendre l’ancien
séminaire qui était occupé par les classes de 3ème
et de 4ème du collège. Le coût était de l'ordre
de 3MF.Le président de l’OGEC, M. Henri COMPERE eut l’idée
du lancement d’une souscription qui s’adresserait
aux anciens et amis de Saint-Jacques se rappelant que l’Abbé
LEMIRE avait procédé de même en 1893 pour la
construction des premiers locaux de Saint-Jacques.
LE
RETABLE EN SA CHAPELLE
par Mr l'abbé Braems, dernier supérieur de
Saint-François- Décembre 2002
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Qu’évoquer
qui ne soit déjà écrit ou montré ?
Fallait-il une homélie ? Elle est déjà
faite.
En imagination, je regarde et laisse monter des
souvenirs pas toujours liturgiques. Voulez-vous
m’en excuser ? |
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Le
bois des colonnes du retable. Des arbres de
notre terroir de Flandre. Des ormes ?
longtemps séchés et préparés, longuement
tournés il y a 150 ans. Qui le savait ? Ce
menuisier qui avait son atelier sur notre pâture,
le terrain de foot.
Et le chemin de croix désormais à
Vieux-Berquin ?
Bois sculpté d’un artiste suisse découvert
par le Chanoine Allaert dans les années
50. Quatorze stations d’un chemin commencé,
ici dans cette Chapelle, par de solides jeunes
du terroir, et continué par ces nombreux
missionnaires sur les chemins des 5 continents où
planter la Croix.
Le nouvel autel et le pupitre du
livre. Bois. Dessinés par l’architecte
des monuments historiques dans le style du
retable, face au peuple, pour renouveler la
liturgie, et adossés aux siècles d’histoire.Vous
le savez. La " monstrance "
du retable a deux faces. L’ordinaire, en bois.
L’ornée.
Quand l’ornée apparaissait, avec le grand
tapis de chœur, c’était le grand jour.
" Les jours à beurre ".
Salivait-on en se rendant de la Chapelle au réfectoire
pour le petit déjeuner de fête où on était
assuré d’avoir du beurre? C’était " avant
guerre ".La
crèche, à gauche du retable. Elle
annonçait Dieu rejoignant l’Homme. Et aussi
l’effervescente approche des vacances.
C’était au temps des longues six semaines
d’internat. Il fallait les scinder, 1°
combat.
La crèche. L’abbé Dewulf
m’aborde : " Tes philosophes
ont encore fait une blague. St Joseph a
disparu. " |
J’entre
chez moi, on ne fermait pas ses portes alors. Il
y était bien installé. Pas l’âne!
C’étaient eux: "Allez vite le remettre
à sa place, et ne vous faites pas piquer!"
C’était peut-être même
lui… "vous savez, disait Sœur
Madeleine de Jeanne d’Arc, ce philosophe qui a
de beaux yeux
bleus. " Rassurez-vous. Cette
facétie n’a pas fermé les portes de Rome à
ce laïc responsable d’un important mouvement
scout. Il y est membre d’une commission
vaticane.
Les fastes des liturgies d’antan devant le
retable. Il arrivait qu’elles imitassent le
maniérisme des "cérémonies en
l’honneur du Grand Roi ",
définition de la liturgie inspirée de la Cour
au grand siècle. Les enfants de chœur jetaient
un œil fureteur et amusé vers la sacristie.
Ils apercevaient le valet du Cardinal lui
enfilant les bas rouges et le chaussant de
souliers à boucle rouge. Devant le retable
ouvert des grands jours, prêtre, diacre,
sous-diacre, plus quatre " vocations
tardives " rehaussaient la cérémonie
de leurs sept chapes dorées.
La rehaussa aussi, un jour ordinaire, un petit
abbé dont la tête disparut dans sa chape trop
empesée quand il s’agenouilla.
Sourit-on ? |
|
Détournons
notre regard vers l’orgue.
Monsieur Poivre, maître François y dégourdirent
les doigts de beaucoup d’organistes
pour les offices. Pas les doigts
d’Henri.
Vous vous souvenez d’Henri et de
Julien, nos deux jumeaux aides à la
cuisine, " Pauvres aimés de
Y. ". Henri, orphelin à
Calais, sans solfège, s’installait près
de l’artiste. Un
jour il tourna les pages à la stupeur
de l’artiste. Et il joua de
l’orgue. Dans cette chapelle il
accompagnait des grands messes. Avec
quelle fierté il déchiffrait et répétait.
Puis il joua aussi à St Éloi . |
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La
chorale.
La mémorable " messe du pape
Marcel " dirigée par l’abbé
Marcel Braems. Le grégorien, le
Delporte, les premiers Gélineau, la
langue vernaculaire avec l’abbé
Michel Catteau.
Un dernier salut vers le retable ;
nous sortons plongeant les doigts dans
le bénitier. Pas le jour où un
facétieux ne résista pas à l’envie
d’y essayer un colorant emprunté au
laboratoire et ne savait pas comment
tarir la source. Un
regard vers la voûte? Du plâtre
en tombe, un des rares Dimanches de présence
au séminaire:
" Vite l’abbé. Il y a des
explorateurs qui ont trouvé un orifice
pour se promener sur la voûte. Ils vont
passer à travers". |
Combien
de temps faut il pour grimper au plus
haut des Cieux ? Ce n’est pas sérieux
tout cela ! Ce sont les respirations, nécessaires
en toute institution solide. N’était
ce point la fonction des fabliaux
coquins en chrétienté du Moyen Âge ? |
|
Saint
François
solide ? Fermons la porte
de la chapelle. Devant nous le
vitrail du parloir affirme :
"Fortes in Fide". (Ce
n’est pas la devise des
concierges comme le traduisait
malicieusement l’abbé
Danckaert à Madame Fagot.) "Forts
dans la Foi."
Monsieur
Émile Coornaert, un ancien,
historien membre de
l’Institut. sa thèse portait
sur la sayetterie d’Hondschoote
- il y était né- à la grande
époque des métiers de Bruges
à Gand.
Venant du parloir, fort dans sa
Foi, à 80 ans, tous les ans il
pénétrait dans cette chapelle
avec son épouse. Il allait
s’agenouiller sa place Il se
relevait les yeux humides. |
Souvent
le soir on pouvait entrevoir,
discrets dans l’obscurité de
la tribune, de grands
élèves plus libres de leurs
mouvements et de leur temps. |
|
"
Messieurs, disait l’humaniste
chanoine Daniel Allaert,
parmi vos élèves il y a de la
graine de saints." Des noms
sont gravés. Il est écrit
ailleurs combien d’élèves ,
le plus souvent originaires des
Flandres, s’agenouillèrent
ici, sérieux et espiègles en
congénères d’Eulenspiegel.
Combien de chrétiens actifs
dans l’Église et la Société;
pour eux combien de prêtres,
religieux, missionnaires (1100 déjà
en 1929. 600 prêtres du diocèse
sont des anciens en cette année
là.) et
parmi eux, sans doute, des
" malgré nous "
moins heureux? Voilà une " Gerbe
d’Or " complétée.
Était ce le bon temps ? C’est
toujours le temps des semailles
, " spes messis in semine"
. |
La
chapelle, jadis cœur
d’une maison, est encore lieu
de germination pour de la bonne
graine de chrétiens en vue de
nouvelles moissons en des mondes
nouveaux, ceux du XXI° siècle.
En 1948 les élèves
s’interrogeaient regardant le clocher
blessé par la guerre osciller
sous la volée de la cloche.
" Tombera- t- il,
tombera-t-il pas?"
pariaient ils.
Réparé, qu’on y sonne encore
pour d’inédites
manifestations de la même Foi
fort |
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Albert
Braems,
dernier supérieur de Saint-François,
Décembre 2002 |
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retour-accueil
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