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"LA MAISON SAINT-FRANÇOIS" PETIT SÉMINAIRE D'HAZEBROUCK  
Albert Braems  8° supérieur de 1970 à 1973 


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Les Capucins  Jacques Dehaene  Paul-Alphonse Baron   Charles Delannoy  Gaston Gars1
Daniel Allaert 
Théodore Bogaert 1Gérard Robitaillie 
Albert Braems     La chapelle  3Diaporama


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Albert Braems

En 1970 Mr l’abbé BRAEMS 8° supérieur
prend la responsabilité du petit séminaire alors que M L'abbé Robitailllie prend en charge la paroisse Notre Dame de Rosendaël Arrivé au Séminaire en 1955, il est professeur de philosophie. Il est l'auteur de nombreux articles du Bulletin des anciens de Saint-François. En 1971 il fait partie du Comité diocésain des vocations de Dunkerque.
7 prêtres résident au "Foyer" en 1970-71, mais il ne font parfois qu'y passer. 
Les "garçons" se retrouvent en classe, la plupart à Saint-Jacques, 5 au lycée technique et 5 à Saint-Joseph. Les bâtiments n'ont jamais tant servis.
Le 1° cycle de St Jacques a tous ses locaux scolaires rue Warein. 
Les week-ends des garçons (6°3°) de la "diaspora" animent les dimanches. La fête de l'Ascension permet de prier avec l'Évêque. 
Moins de garçons parmi ceux qui font un projet de service dans l'Église, choisissent la formule d'internat en foyer séminaire. St François  passe donc de 55 habitants en 71-72 à 30 en 72-73.
Les 2 internats de garçons jusqu'ici autonomes sont regroupés en un seul dans les bâtiments du Séminaire. Les activités offertes aux garçons du Séminaire continuent de l'être sous les mêmes formes ou sous d'autres. Eucharistie, partage d'Évangile, réunion d'équipe, révision de vie. Les prêtres du séminaire, moins nombreux, n'ont plus la charge directe de l'internat.  
source Journal des anciens juillet 1971 
 

1972-Les effectifs - les aménagements 

En 1972 Les bâtiments du Séminaire demeurent le siège d'une intense activité. 7 classes de St-Joseph (CEG) et du premier cycle de Saint-Jacques se retrouvent sur le macadam des cours de récréation. 
Les internes garçons rejoignent  désormais les bâtiments du Séminaire car un internat de jeunes filles est créé à la rentrée de l'Institution Saint-Jacques


La cour de récréation en 1972
M. Cattoen et G. Delannoye surveillent

Un libre service est réalisé pendant les vacances afin d'accueillir tous les 1/2 pensionnaires et internes garçons de Saint-Jacques. 
Le 24 Octobre 1971, maître François, organiste à st Pierre St Paul de Lille donne un récital d'orgue pour inaugurer sa restauration. Les claviers plaqués d'ivoire sont neufs et les principaux éléments de mécanique sont remplacés. 
Le jour de l'Ascension, Monseigneur Gand, est présent pour l'Eucharistie, la fête du Séminaire et la kermesse traditionnelle. Tout au long de l'année, les diverses équipes de séminaristes se retrouvent au Mont des Cats, à Wardrecques à Merville pour les week-ends de reprise.


Juillet 1973
voit la parution du dernier bulletin des anciens de Saint-François. A. Braems, dernier supérieur de Saint-François s'exprimait par ces mots:

" Pour l'Église, c'en est fini le temps de l'armée de métier. C'est la mobilisation générale... Certains ont telle qualité, les premiers chrétiens disaient charismes, qu'ils s'organisent, se forment pour rendre tel service... le clergé diminue en nombre:
dix prêtres sont ordonnés pour nos trois diocèses... près de la moitié des prêtres ont 60 ans ou plus...

N'étions nous pas des consommateurs (de prêtres) dans l'Église? Passons au stade de producteurs. Faisons naître de nombreux groupes de chrétiens engagés dans l'annonce de la Bonne Nouvelle, et de nombreux ministres, serviteurs d'où naîtront les prêtres de demain."


La semaine d'un élève séminariste à Saint-François au XX° siècle


 

St François d'Assise                                          DIVISION DES CADETS  Hazebrouck 

HORAIRE d’une JOURNÉE ORDINAIRE


6h. 55 Lever
7h.20 Prière et Méditation en étude
7h.45 Petit déjeuner et récréation
8h.15 Étude de leçons
8h.45 Classes
10h.45 Récréation
11h. Étude de Devoirs ou Ateliers de Bricolage
11h.30 Messe de Communion
12h.I0 Déjeuner et récréation   Montée au dortoir les jeudi, samedi, jours de sortie et rentrée
13h.45 Étude de leçons
14h.20 Classes
16h.25 Goûter et récréation 
17h. Récitation du chapelet et Étude
19h. Lecture spirituelle les lundi, mardi et jeudi.
  Salut du St Sacrement les vendredis et jours de fêtes.
19h.15 Détente de 5mn et Dîner suivi d’une récréation
20h.1O Veillée
20h.50 Prière du soir et montée au dortoir.

ÉTUDE DE DEVOIRS - Le devoir imposé Quand le devoir est terminé, la matière propre à cette étude.

ÉTUDE DE LEÇONS


8h.15 à 8h.45 Leçons pour les cours de la matinée
13h.45 à 14h.20 Leçons pour les cours de l’après-midi
20h.I0 à 20h.30 Leçons pour les cours du lendemain   
(Cette étude de leçons n’a pas lieu les jeudi et samedi soirs)


VEILLÉES 


ou études après le souper tous les jours sauf les dimanche, jeudi et samedi.
20h.I0 Leçons pour les cours du lendemain et possibilité de terminer Le devoir de la journée.
20h.30 - Devoirs à terminer - Cahiers à mettre à jour - Leçons à apprendre ou à préparer - correspondance à faire- Lecture possible des livres de la bibliothèque ou d’un professeur.

ÉTUDE DU DIMANCHE MATIN


Devoirs de la semaine à terminer ou à compléter Cahiers à mettre à jour
Réparations et punitions à rendre 
Correspondance aux parents à faire 
Lecture des livres de la Bibliothèque ou d’un professeur 
Revue "Ensemble" du M.J.S. et revues missionnaires.

ÉTUDE DU DIMANCHE SOIR ET DU JEUDI A 11H.

Comme le dimanche matin, mais liberté plus grande est laissée 
pour les lectures( illustrés –Albums Tintin Patapouf- Astérix ,etc.) et pour les autres loisirs (Collections de timbres, Albums photos Herbiers— Collections d’images, dessins, Concours) et pour toutes les autres activités d’ateliers.

ÉTUDE DU JEUDI A 17H.

Mise à jour des cahiers
Devoirs imposés par le professeur de classe
Réparations et punitions à rendre — Correspondance aux parents.
à I8h.20 Récitation du chapelet
18h25 Lecture obligatoire des Livres de la Bibliothèque
18h55 Lecture spirituelle commune ou par troupe suivant le programme prévu

 


1973-LA FERMETURE ET LA DERNIÈRE PROMOTION DU SÉMINAIRE EN 1972 


messe concélébrée en 1971

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


1971-Célébration concélébrée en présence 
d'Albert Braems et de Daniel Dewulf

NOM 

Date de
Naissance 

BECUWE Bruno

1954

BECUWE Christian

1953

BONNIER Jean-Jacques

1953

BOTEZ Norbert

1953

BOURGOIS Jean-Paul

1953

CALLENS Jean-Michel

1954

CLABAUT Alain

1954

CORDONNIER Jean-Claude

1953

CRINQUETTE Dominique

1953

DANVERS Francis 
fdanvers@nordnet.fr

1953

DASSONNEVILLE Philippe

1952

DEBAECKER Guy

1955

DEBRUYNE Patrick

1953

DEBUYSER Christian

1952

DECAESTECKER Pierre

1953

DECOOPMAN Jean-Noël

1954

DEHAEZE Pascal

1954

DELACROIX Philippe

1952

DOLLET Jean

1953

DUGRAN Jean-Pierre

1953

DUJARDIN Bernard

1954

FIGOUREUX André

1952

KIMPE Joël

1952

LEROUGE Dominique

1953

MORDACQ Didier

1954

MORDACQ Ghislain

1954

RAMERY Alain

1953

ROUZE Jean

1952

SAINT-FLEURJoseph
joseph-p.saint-fleur@laposte.net

1952

SAINT-OMER Jean-Marie

1955

THOREZ Joseph

1955

VANDENKOORNHUYSE Jean-Marc

1952

VANHEELE Pierre

1952

VERLYCKYves

1953

VILBOIS Daniel

1952


Étant donné la diminution importante du nombre des vocations, la fermeture officielle du Petit Séminaire fut décidée par Mgr. Gand quelque temps avant la fin de l'année scolaire 1973-1974.
L'Abbé Braems, 8° supérieur,  avait été désigné comme organe liquidateur des biens ; les objets précieux du culte furent remis à l'Évêché, d'autres furent cédés à Saint-Jacques, les antiquaires venus parfois de très loin firent leurs affaires du reste.
Dès la rentrée de septembre 1975, Saint-Jacques devenait locataire de l'ensemble des immeubles du Petit Séminaire.

En 1989, l’évêché annonçait sa décision de vouloir vendre l’ancien séminaire qui était occupé par les classes de 3ème et de 4ème du collège. Le coût était de l'ordre de 3MF.Le président de l’OGEC, M. Henri COMPERE eut l’idée du lancement d’une souscription qui s’adresserait aux anciens et amis de Saint-Jacques se rappelant que l’Abbé LEMIRE avait procédé de même en 1893 pour la construction des premiers locaux de Saint-Jacques.


LE RETABLE EN SA CHAPELLE
par Mr l'abbé Braems, dernier supérieur de Saint-François- Décembre 2002


Qu’évoquer qui ne soit déjà écrit ou montré ? Fallait-il une homélie ? Elle est déjà faite. 
En imagination, je regarde et laisse monter des souvenirs pas toujours liturgiques. Voulez-vous m’en excuser ?
Le bois des colonnes du retable. Des arbres de notre terroir de Flandre. Des ormes ? longtemps séchés et préparés, longuement tournés il y a 150 ans. Qui le savait ? Ce menuisier qui avait son atelier sur notre pâture, le terrain de foot.
Et le chemin de croix désormais à Vieux-Berquin ? 
Bois
sculpté d’un artiste suisse découvert par le Chanoine Allaert dans les années 50. Quatorze stations d’un chemin commencé, ici dans cette Chapelle, par de solides jeunes du terroir, et continué par ces nombreux missionnaires sur les chemins des 5 continents où planter la Croix.
Le nouvel autel et le pupitre du livre. Bois. Dessinés par l’architecte des monuments historiques dans le style du retable, face au peuple, pour renouveler la liturgie, et adossés aux siècles d’histoire.
Vous le savez. La " monstrance " du retable a deux faces. L’ordinaire, en bois. L’ornée
Quand l’ornée apparaissait, avec le grand tapis de chœur, c’était le grand jour. " Les jours à beurre ". Salivait-on en se rendant de la Chapelle au réfectoire pour le petit déjeuner de fête où on était assuré d’avoir du beurre? C’était " avant guerre ".
La crèche, à gauche du retable. Elle annonçait Dieu rejoignant l’Homme. Et aussi l’effervescente approche des vacances. C’était au temps des longues six semaines d’internat. Il fallait les scinder, 1° combat. 
La crèche. L’abbé Dewulf m’aborde : "  Tes philosophes ont encore fait une blague. St Joseph a disparu. "
J’entre chez moi, on ne fermait pas ses portes alors. Il y était bien installé. Pas l’âne! C’étaient eux: "Allez vite le remettre à sa place, et ne vous faites pas piquer!" C’était peut-être même lui… "vous savez, disait Sœur Madeleine de Jeanne d’Arc, ce philosophe qui a de beaux yeux bleus. " Rassurez-vous. Cette facétie n’a pas fermé les portes de Rome à ce laïc responsable d’un important mouvement scout. Il y est membre d’une commission vaticane.
Les fastes
des liturgies d’antan devant le retable. Il arrivait qu’elles imitassent le maniérisme des "cérémonies en l’honneur du Grand Roi ", définition de la liturgie inspirée de la Cour au grand siècle. Les enfants de chœur jetaient un œil fureteur et amusé vers la sacristie. Ils apercevaient le valet du Cardinal lui enfilant les bas rouges et le chaussant de souliers à boucle rouge. Devant le retable ouvert des grands jours, prêtre, diacre, sous-diacre, plus quatre " vocations tardives " rehaussaient la cérémonie de leurs sept chapes dorées.
La rehaussa aussi, un jour ordinaire, un petit abbé dont la tête disparut dans sa chape trop empesée quand il s’agenouilla. Sourit-on ?
Détournons notre regard vers l’orgue. Monsieur Poivre, maître François y dégourdirent les doigts de beaucoup d’organistes pour les offices. Pas les doigts d’Henri.
Vous vous souvenez d’Henri et de Julien, nos deux jumeaux aides à la cuisine, " Pauvres aimés de Y. ". Henri, orphelin à Calais, sans solfège, s’installait près de l’artiste. 
Un jour il tourna les pages à la stupeur de l’artiste. Et il joua de l’orgue. Dans cette chapelle il accompagnait des grands messes. Avec quelle fierté il déchiffrait et répétait. Puis il joua aussi à St Éloi . 

La chorale. La mémorable " messe du pape Marcel " dirigée par l’abbé Marcel Braems. Le grégorien, le Delporte, les premiers Gélineau, la langue vernaculaire avec l’abbé Michel Catteau.
Un dernier salut vers le retable ; 
nous sortons plongeant les doigts dans le bénitier. Pas le jour où un facétieux ne résista pas à l’envie d’y essayer un colorant emprunté au laboratoire et ne savait pas comment tarir la source. 
Un regard vers la voûte? Du plâtre en tombe, un des rares Dimanches de présence au séminaire:
" Vite l’abbé. Il y a des explorateurs qui ont trouvé un orifice pour se promener sur la voûte. Ils vont passer à travers".
 Combien de temps faut il pour grimper au plus haut des Cieux ? Ce n’est pas sérieux tout cela ! Ce sont les respirations, nécessaires en toute institution solide. N’était ce point la fonction des fabliaux coquins en chrétienté du Moyen Âge ?

Saint François solide ? Fermons la porte de la chapelle. Devant nous le vitrail du parloir affirme : "Fortes in Fide". (Ce n’est pas la devise des concierges comme le traduisait malicieusement l’abbé Danckaert à Madame Fagot.) "Forts dans la Foi."
Monsieur Émile Coornaert, un ancien, historien membre de l’Institut. sa thèse portait sur la sayetterie d’Hondschoote - il y était né- à la grande époque des métiers de Bruges à Gand.
Venant du parloir, fort dans sa Foi, à 80 ans, tous les ans il pénétrait dans cette chapelle avec son épouse. Il allait s’agenouiller sa place Il se relevait les yeux humides.
Souvent le soir on pouvait entrevoir, discrets dans l’obscurité de la tribune, de grands élèves plus libres de leurs mouvements et de leur temps.

" Messieurs, disait l’humaniste chanoine Daniel Allaert, parmi vos élèves il y a de la graine de saints." Des noms sont gravés. Il est écrit ailleurs combien d’élèves , le plus souvent originaires des Flandres, s’agenouillèrent ici, sérieux et espiègles en congénères d’Eulenspiegel.
Combien de chrétiens actifs dans l’Église et la Société; pour eux combien de prêtres, religieux, missionnaires (1100 déjà en 1929. 600 prêtres du diocèse sont des anciens en cette année là.)  
et parmi eux, sans doute, des "  malgré nous " moins heureux? Voilà une " Gerbe d’Or " complétée. 
Était ce le bon temps ? C’est toujours le temps des semailles , " spes messis in semine" .
La chapelle, jadis cœur d’une maison, est encore lieu de germination pour de la bonne graine de chrétiens en vue de nouvelles moissons en des mondes nouveaux, ceux du XXI° siècle.
En 1948 les élèves s’interrogeaient regardant le clocher blessé par la guerre osciller sous la volée de la cloche. " Tombera- t- il, tombera-t-il pas?" pariaient ils. 
Réparé, qu’on y sonne encore pour d’inédites manifestations de la même Foi fort

Albert Braems,    dernier supérieur de Saint-François, Décembre 2002

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