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LA MAISON SAINT-FRANÇOIS" PETIT SÉMINAIRE D'HAZEBROUCK "
Charles Delannoy 3° supérieur de 1907 à 1923 

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                     DOCUMENTS   AUDIO > Conférence de Mgr Dupont enregistrée le 30 Mars 1966 
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La grande guerre au séminaire     >    Monsieur Delannoy


Les Capucins  Jacques Dehaene  Paul-Alphonse Baron   Charles Delannoy  Gaston Gars
Daniel Allaert
 
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La chapelle  3
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BIOGRAPHIE DE CHARLES DELANNOY (1872-1952)


Charles Delannoy

En 1907, M. Delannoy ,  professeur au Petit Séminaire depuis 1897, puis directeur en 1902  remplaça M. Baron. Il était né à Lille le 13 Avril 1872 et fut ordonné prêtre à Cambrai le 29 juin 1897. Il eut la lourde tâche de relever la maison Saint-François des épreuves consécutives à la persécution du début du siècle et à la guerre 1914-1918.
C'est lui  créa en 1908  la section des vocations tardives
La direction de cette section fut confiée à Monsieur l'abbé Germain Dehault, ordonné prêtre le 19 décembre 1908 et  ce jusqu'en 1920. Parmi les 81 élèves de cette section, 44 deviendront prêtres dont M l'abbé Nivesse, qui fut directeur au Grand Séminaire de Lille puis Père abbé de la Trappe du Mont des Cats.
Les cours des V.T. commencèrent en Janvier 1909 par l'arrivée de 2 ou 3 jeunes gens. En 1913 et 1914, le nombre d'élèves était de 15 dont la moitié avait dépassé les 20 ans. 
1907: Le petit séminaire de Cambrai ayant été confisqué le 1° Janvier 1907, après la séparation de l'Église et de l'État, tous les élèves sont venus chercher un refuge à St François d'Assise qui heureusement ne pouvait être confisqué.
 Depuis quelques années, l'État n'avait plus voulu reconnaître qu'un seul Petit Séminaire dans le Diocèse. Un seul par conséquent qui fut exempt d'Impôts. C'est alors que le petit séminaire d'Hazebrouck prit le titre d'Institution St François d'Assise pour les aspirants au sacerdoce, ce qui avait été une tracasserie envers la maison fut son salut!
Les deux petits séminaires fusionnèrent de Janvier à Août 1907. 
C'est pourquoi les élèves qui faisaient leur Philosophie universitaire à Cambrai, en vue du Baccalauréat sont venus la continuer à Hazebrouck.En Octobre 1907, le petit Séminaire de Cambrai fut installé à Haubourdin dans l'ancien pensionnat des Frères.
Après la guerre, Pâques 1919 ramena la réunion des 2 séminaires de Marcq et de Clairmarais.   
De 1920 à 1934 l'abbé Georges Deroisy, ancien élève de la section V.T. fut chargé de la section des Vocations Tardives. Nommé chanoine honoraire de Lille en 1914, il fait la navette entre Lille et Hazebrouck. 
Pendant toute la guerre 1914-18, Saint-François devient hôpital anglais 
En 1918, les séminaristes sont évacués à Clairmarais, dans l’ancien alumnat des Assomptionistes.
Après les vacances de Pâques 1919, M. Delannoy ramena tous les séminaristes à Hazebrouck, et la maison se releva petit à petit de ses ruines.

la façade après les réparations de 1919
1920-Le séminaire vient d'être réparé

C'est en 1920 que débuta la colonie du Séminaire Saint-François qui se rendit chaque année à Ambleteuse, durant le mois d'Août jusqu'en 1938.
En 1922 furent fêtés les 25 ans de sacerdoce de Mgr Delannoy et à cette occasion, il offrit aux élèves du séminaire une journée à Boulogne, en chemin de fer. 
En 1923, M. Delannoy fut  nommé Vicaire Général du diocèse de Lille, cédant la place à M Gars, ancien élève. Il revenait chaque lundi et conservait la direction du Séminaire. En 1928, il fut promu Archidiacre des Flandres. En 1929 il appuya le projet de construction du mémorial des anciens qu'il  inaugura en juillet 1929. Il décéda en 1952."
 
M. Delannoy donna à Saint-François sa figure spirituelle et pédagogique et cet esprit si, familial où les fiorettis se sont adaptés curieusement au ciel du Nord et aux émotions concentrées des gens des Flandres.
 Il donnait le goût du travail aux élèves et représentait la droiture même. Mr Delannoy releva la maison Saint-François des épreuves consécutives à la persécution du début du siècle et à la guerre 1914-1918." 
sources: Mgr Dupont le 30 Mars 1966

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L'ABBE LEMIRE,  ANCIEN ÉLÈVE ET PROFESSEUR

Dès l'arrivée de Pie X au Vatican en 1903,  l'assaut contre L'abbé Lemire s'intensifie. Il est mené par le Chanoine Delassus, directeur de la semaine religieuse diocésaine soutenu par le supérieur du grand séminaire. 
En 1905 c'est la séparation de l'Église et de l'État... 1913 voit l'apparition  d'une censure " Suspense a  Sacris" contre l'abbé Lemire qui lui interdit d'exercer les pouvoirs ecclésiastiques attachés aux ordres sacrés. Elle sera levée en 1916 par le pape Benoit XV. 
A cette époque, Mgr Delannoy emportait toujours avec lui, à table, la revue jésuite "Les Études". et comme les prêtres du séminaire étaient divisés et que le ton montait, il intervenait:" Avez-vous lu dans "les Études", l'excellent article de ...?" afin de faire diversion. 

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LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE AU SÉMINAIRE  1915-1917


Le campement anglais en 1914-1918


Pendant la première guerre mondiale (1914-1918), le séminaire fut hôpital de guerre anglais. (1915-1917) et durant les années 1918-1919, les séminaristes durent se se réfugier à  Clairmarais. On compta jusqu’à 1200 blessés hospitalisés à Saint-François. 
Les locaux ne suffisant plus, des tentes avaient été dressées dans la prairie d’en face. 

Les morts étaient déposés dans la grande cour de recréation il y en eut près d’une centaine le même jour, le lundi de la Pentecôte, 24 mai 1915
Le lendemain on amena au Séminaire plus de 800 asphyxiés, dans un état lamentable; il y en avait partout, couchés sur des brancards, qu’il fallait enjamber pour passer dans les corridors
Cependant M. L'économe parvint à sauver la chapelle et le quartier des religieuses, avec le cloître et la salle des "vétérans" au dessus du salon de M. le supérieur. ... 
le 13 Décembre 1917 méditation et prière rassemblent les séminaristes à la chapelle. ....le lendemain, au Séminaire, la guerre est passée.... Un pavé arraché par un obus et soulevé dans les airs est retombé sur le toit de la chapelle, le défonçant, faisant éclater dans sa chute le pavement à proximité d'un banc de communion...
Sources: Article du Chanoine A. Vandewalle paru en Juillet 1966 dans le n°10 du bulletin des anciens de l’Institution Saint-François D’assise

le réfectoire transformé en hôpital...
Le réfectoire, hôpital de guerre 
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Bombardement de 1918
Mars 1918, la façade
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Néanmoins, le Séminaire continua toujours fonctionner, dans les bâtiments de l’ancien couvent, laissés, en partie, à sa disposition
Des prêtres non mobilisés vinrent remplacer les professeurs absents.
M. Béhague, supérieur du collège de Saint-Amand-les-Eaux. ancien élève et ancien professeur à Saint-françois, fut nommé directeur intérimaire, tandis que M. Delannoy réunissait, au collège de Marcq, les séminaristes de la région envahie.
Le 13 décembre 1917
, de gros obus furent lancés subitement sur la ville, dès 9 heures du matin. Ils firent bien des victimes, parmi lesquelles M. Dehandshoewerker, doyen d’Hazebrouck, M. Dufour, vicaire à Saint-Eloi, M.Govaere, curé de Caestre. Saint François protégea ses enfants; aucun ne fut blessé. Une quarantaine, les plus grands prirent la fuite aussitôt, avec quelques professeurs, vers le bois des Huit Rues et de là vers Morbecque.
Les 90 autres se réfugièrent dans les caves, attendant un moment d’accalmie pour quitter la maison. A 3 heures, le bombardement durait toujours. Déjà un gros éclat incandescent était tombé aux pieds des élèves. 
On jugea plus prudent de partir, par petits groupes, vers la campagne. Les séminaristes des environs retournèrent dans leur famille tous les autres passèrent la nuit au presbytère et à l’hospice de Morbecque. Le lendemain, de grand matin et dans l’obscurité, ils revinrent au Séminaire pour prendre leurs effets. Ils trouvèrent la maison dans un triste état. 
Un obus avait écrasé et incendié les cuisines, plus un carreau aux fenêtres, des morceaux de verre partout... A 8 heures, le train de Saint-Omer venait de quitter la gare, emmenant les derniers élèves, qu’un obus faisait sauter la voie, 100 mètres derrière lui. Le bombardement recommençait . Le 2 février 1918, les séminaristes étaient réunis de nouveau à Clairmarais, dans l’ancien alumnat des Assomptionistes que les maîtres dévoués s’étaient hâtés d’aménager pour les recevoir.


Mars 1918, le petit séminaire vu de Saint-jacques
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Depuis le grand bombardement de décembre 1917, bien des obus tombèrent sur la ville d’Hazebrouck. Le Séminaire reçut sa part. Le 19 mars 1918, un obus de gros calibre écrasa la partie centrale de la façade, à gauche de l’entrée, la coupant net en deux. 
Dès l’armistice, M. l’abbé Crémon, économe depuis 1907, fit faire les réparations les plus urgentes. 
Après les vacances de Pâques 1919 M. Delannoy ramena tous les séminaristes à Hazebrouck, et la maison se releva petit à petit de ses ruines
Sources: Abbé E. D'HALLUIN,  extrait de "la gerbe d'or", 1930

 

1914-clairmarais
Clairmarais - 1918

Plaque commémorative témoignant de la présence du 12 C.C.S. d'Août 1915 à Juin 1917  
"Casual Clearing Station"  



Les hôpitaux militaires anglais C.C.S. ( Casualty Clearing Station)  faisaient partie de l'ensemble du système d'évacuation et étaient situés à proximité des voies de communication, et à Hazebrouck à côté de la ligne de chemin de fer. Ils ont fréquemment été déplacés suivant la progression des troupes et en 1919 vers la Belgique  et l'Allemagne. De nos jours on trouve à proximité de ces CCS, de nombreux cimetières militaires britanniques.

NOUVEAU NOVEMBRE 2008: SPECIAL 1914-1918     LA LISTE DES ÉLÈVES 1915-1916

Plus d'informations en Anglais:
http://www.1914-1918.net/ccs.htm
Hazebrouck pendant la première guerre mondiale
http://www.grande-guerre.org/Lieux/Hazebrouck.htm

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1919 LA RECONSTRUCTION

.. en 1919, L'hiver, la chapelle n'était pas chauffée, que le dimanche. Chaque jour cependant nous y passions une heure pleine. Pour lutter contre le froid, nous portions sabots et galoches...  
Sources: Article de Marcel Martin  paru en Juillet 1965 dans le n°10 du bulletin des anciens de Saint-François D’assise

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Les élèves en étude, 1921-1922

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Les jardins, 1921-1922
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SOUVENIRS DE 1923...

[… en 1923, le passé était encore inscrit dans la physionomie de la vieille maison de St. François que l’âme des Capucins semblait encore habiter. 
Le cloître, l’ancien, le vrai! avec son grand sapin, sa petite pièce d’eau, ses galeries couvertes et ouvertes, ses murs blanchis à la chaux et au milieu, sa petite dalle marquant l’endroit où reposait l’un de ces capucins mort vers le milieu du siècle dernier. La chapelle avait elle aussi conservé son aspect primitif ;  une transformation s’imposait, car elle était moins destinée à conserver le souvenir des disparus qu’à se prêter à l’usage des vivants; 

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Les professeurs autour de Mr Delannoy en 1921
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avant ces heureuses modifications, l’accumulation des pièces sculptées s’étageant sur le monumental retable autour de la splendide reproduction de la toile de Van Dyck qui eut mérité plus noble voisinage, les motifs de décorations inspirés de la légende franciscaine plus édifiants qu’artistiques sentaient bien leur origine.
Cette chapelle, les vétustes bâtiments accrochés à son flanc et répartis autour du cloître étaient ceux qui avaient accueilli Monsieur DEHAENE et sa petite caravane de professeurs et d’élèves en 1865. On ne pouvait l’oublier en 1923, des survivants de cette épopée scolaire parlaient encore.
Tout le séminaire connaissait bien l’un d’eux, le vieux curé de Zuytpeene qui passait à Saint François chaque quinzaine

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La chapelle, 1921-1922
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 pour solliciter d’un professeur une absolution et de l’économe une assiette de potage sa fidélité à la table de St. François lui avait valu parmi les élèves l’irrévérencieux surnom de "Pique assiette ". Mais il s’amenait avec ses souvenirs et nous les servait, à nous professeurs, au dessert avec un refrain bien connu lui aussi "  Inter quos ego " il s’agissait des premiers disciples de cette maison….]

Sources: Évocation de la chapelle par Mgr H. DUPONT article paru en Juillet 1958dans le n°2 du bulletin des anciens de l’Institution Saint-François D’assise

 


vue de la rue du Moulin et de la rue Warein
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