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BIOGRAPHIE DE
CHARLES DELANNOY (1872-1952) |
Charles
Delannoy
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En 1907, M.
Delannoy , professeur
au Petit Séminaire depuis 1897, puis directeur en 1902
remplaça M. Baron. Il était né à Lille le 13 Avril
1872 et fut ordonné prêtre à Cambrai le 29 juin 1897. Il eut la lourde tâche de relever la maison Saint-François
des épreuves consécutives à la persécution du début du
siècle et à la guerre 1914-1918.
C'est lui créa en 1908
la section des vocations tardives.
La direction de cette section fut confiée à
Monsieur l'abbé Germain Dehault, ordonné prêtre le 19 décembre 1908
et ce jusqu'en 1920. Parmi les 81 élèves de cette section, 44
deviendront prêtres dont M l'abbé Nivesse, qui fut directeur au
Grand Séminaire de Lille puis Père abbé de la Trappe du Mont des Cats.
Les cours des V.T. commencèrent en Janvier 1909 par
l'arrivée de 2 ou 3 jeunes gens. En 1913 et 1914, le nombre
d'élèves était de 15 dont la moitié avait dépassé les 20
ans.
1907: Le petit séminaire de Cambrai ayant été confisqué le 1° Janvier 1907, après la séparation de
l'Église et de l'État, tous les élèves sont venus chercher un refuge à St François d'Assise qui heureusement ne
pouvait être confisqué. |
Depuis quelques années, l'État n'avait plus
voulu reconnaître qu'un seul Petit Séminaire dans le Diocèse. Un seul par conséquent qui fut exempt
d'Impôts. C'est alors que le petit séminaire d'Hazebrouck prit le titre d'Institution St François d'Assise pour les aspirants au sacerdoce, ce qui avait été une
tracasserie envers la maison fut son salut!
Les deux petits séminaires fusionnèrent de Janvier à Août 1907.
C'est pourquoi les élèves qui faisaient leur Philosophie universitaire à Cambrai, en vue du Baccalauréat sont venus la continuer à Hazebrouck.En Octobre 1907, le petit Séminaire de Cambrai fut installé à Haubourdin dans l'ancien pensionnat des Frères.
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Après la guerre, Pâques 1919 ramena la réunion
des 2 séminaires de Marcq et de Clairmarais.
De 1920 à 1934 l'abbé Georges Deroisy, ancien élève de la section
V.T. fut chargé de la section des Vocations Tardives. Nommé chanoine
honoraire de Lille en 1914, il fait la navette entre Lille et
Hazebrouck.
Pendant toute la guerre 1914-18, Saint-François devient
hôpital anglais
En
1918, les séminaristes sont évacués à Clairmarais,
dans l’ancien alumnat des Assomptionistes.
Après les vacances de Pâques 1919, M. Delannoy
ramena tous les séminaristes à Hazebrouck, et la maison se releva petit à
petit de ses ruines.
1920-Le séminaire vient
d'être réparé
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C'est en 1920 que débuta la colonie du Séminaire Saint-François qui
se rendit chaque année à Ambleteuse, durant le mois d'Août jusqu'en 1938.
En 1922 furent fêtés les 25 ans de sacerdoce de Mgr
Delannoy et à cette occasion, il offrit aux élèves du séminaire
une journée à Boulogne, en chemin de fer.
En 1923, M.
Delannoy fut nommé Vicaire Général du diocèse de Lille,
cédant la place à M Gars, ancien élève. Il revenait chaque lundi et
conservait la direction du Séminaire. En 1928, il fut promu
Archidiacre des Flandres. En 1929 il appuya le projet de construction
du mémorial des anciens qu'il inaugura en juillet 1929. Il
décéda en 1952."
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M. Delannoy donna à Saint-François sa figure spirituelle et pédagogique et
cet esprit si, familial où les fiorettis se sont adaptés curieusement au ciel
du Nord et aux émotions concentrées des gens des Flandres.
Il donnait le goût du travail aux élèves et représentait la droiture
même. Mr Delannoy releva la maison Saint-François des épreuves
consécutives à la persécution du début du siècle et à la guerre
1914-1918."
sources: Mgr Dupont le 30 Mars 1966
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L'ABBE LEMIRE, ANCIEN ÉLÈVE ET PROFESSEUR |
Dès l'arrivée de Pie X au Vatican en 1903, l'assaut
contre L'abbé Lemire s'intensifie. Il est mené par le Chanoine
Delassus, directeur de la semaine religieuse diocésaine soutenu par le
supérieur du grand séminaire.
En 1905 c'est la séparation de
l'Église et de l'État... 1913 voit l'apparition
d'une censure " Suspense a Sacris" contre l'abbé
Lemire qui lui interdit d'exercer les pouvoirs ecclésiastiques
attachés aux ordres sacrés. Elle sera levée en 1916 par
le pape Benoit XV.
A cette époque, Mgr Delannoy emportait toujours avec
lui, à table, la revue jésuite "Les Études". et comme les
prêtres du séminaire étaient divisés et que le ton montait, il
intervenait:" Avez-vous lu dans "les Études",
l'excellent article de ...?" afin de faire diversion.
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LA PREMIÈRE
GUERRE MONDIALE AU SÉMINAIRE 1915-1917
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Le campement anglais
en 1914-1918
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Pendant la première guerre mondiale (1914-1918), le séminaire
fut hôpital de guerre anglais. (1915-1917) et durant les années 1918-1919, les séminaristes durent se se
réfugier à Clairmarais. On compta jusqu’à 1200 blessés hospitalisés à Saint-François.
Les locaux ne suffisant plus, des tentes avaient été dressées
dans la prairie d’en face.
Les morts étaient déposés dans la grande cour de recréation
il y en eut près d’une centaine le même jour, le lundi
de la Pentecôte, 24 mai 1915
Le lendemain on amena au Séminaire plus de 800 asphyxiés,
dans un état lamentable; il y en avait partout, couchés sur
des brancards, qu’il fallait enjamber pour passer dans les
corridors |
Cependant M. L'économe
parvint à sauver la chapelle et le quartier des religieuses, avec
le cloître et la salle des "vétérans" au dessus du
salon de M. le supérieur. ...
le 13 Décembre 1917 méditation et prière rassemblent les séminaristes
à la chapelle. ....le lendemain, au Séminaire, la guerre est
passée.... Un pavé arraché par un obus et soulevé dans les airs est
retombé sur le toit de la chapelle, le défonçant, faisant éclater
dans sa chute le pavement à proximité d'un banc de communion...
Sources: Article du Chanoine A. Vandewalle paru en Juillet 1966 dans
le n°10 du bulletin des anciens de l’Institution Saint-François
D’assise |
Le réfectoire,
hôpital de guerre
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Mars 1918, la
façade
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Néanmoins,
le Séminaire continua toujours
fonctionner, dans les bâtiments de
l’ancien couvent, laissés, en partie, à
sa disposition
Des prêtres non mobilisés vinrent
remplacer les professeurs absents.
M. Béhague, supérieur du collège de
Saint-Amand-les-Eaux. ancien élève et
ancien professeur à Saint-françois, fut
nommé directeur intérimaire, tandis que M.
Delannoy réunissait, au collège de
Marcq, les séminaristes de la région
envahie.
Le 13
décembre 1917, de gros obus furent lancés
subitement sur la ville, dès 9 heures du matin. Ils
firent bien des victimes, parmi lesquelles M.
Dehandshoewerker, doyen d’Hazebrouck, M. Dufour,
vicaire à Saint-Eloi, M.Govaere, curé de Caestre. Saint François
protégea ses enfants; aucun ne fut blessé. Une
quarantaine, les plus grands prirent la fuite aussitôt,
avec quelques professeurs, vers le bois des Huit Rues et de
là vers Morbecque.
Les 90 autres se réfugièrent dans les caves, attendant un
moment d’accalmie pour quitter la maison. A 3 heures, le
bombardement durait toujours. Déjà un gros éclat
incandescent était tombé aux pieds des élèves. |
On jugea plus prudent de partir, par petits groupes, vers la
campagne. Les séminaristes des environs retournèrent dans
leur famille tous les autres passèrent la nuit au
presbytère et à l’hospice de Morbecque. Le lendemain, de
grand matin et dans l’obscurité, ils revinrent au
Séminaire pour prendre leurs effets. Ils trouvèrent la
maison dans un triste état.
Un obus avait écrasé et incendié les cuisines, plus un
carreau aux fenêtres, des morceaux de verre partout... A 8
heures, le train de Saint-Omer venait de quitter la gare,
emmenant les derniers élèves, qu’un obus faisait sauter
la voie, 100 mètres derrière lui. Le bombardement
recommençait . Le 2 février
1918, les séminaristes étaient réunis de nouveau à
Clairmarais, dans l’ancien alumnat des Assomptionistes que
les maîtres dévoués s’étaient hâtés d’aménager
pour les recevoir. |
Mars 1918, le
petit séminaire vu de Saint-jacques
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Depuis le grand
bombardement de décembre 1917, bien des obus
tombèrent sur la ville d’Hazebrouck. Le Séminaire reçut
sa part. Le 19 mars 1918, un obus de gros calibre
écrasa la partie centrale de la façade, à gauche
de l’entrée, la coupant net en deux.
Dès l’armistice, M. l’abbé Crémon, économe
depuis 1907,
fit faire les réparations les plus urgentes.
Après les vacances de Pâques 1919 M. Delannoy
ramena tous les séminaristes à Hazebrouck, et la maison se
releva petit à petit de ses ruines
Sources: Abbé E. D'HALLUIN,
extrait de "la gerbe d'or", 1930
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Clairmarais - 1918
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Plaque
commémorative témoignant de la présence du 12
C.C.S. d'Août 1915 à Juin
1917
"Casual
Clearing Station" |
Les
hôpitaux militaires anglais C.C.S. (
Casualty Clearing Station) faisaient
partie de l'ensemble du système d'évacuation
et étaient situés à proximité des voies de
communication, et à Hazebrouck à côté de la
ligne de chemin de fer. Ils ont fréquemment
été déplacés suivant la progression des
troupes et en 1919 vers la Belgique et
l'Allemagne. De nos jours on trouve à
proximité de ces CCS, de nombreux cimetières militaires
britanniques.
NOUVEAU NOVEMBRE 2008: SPECIAL
1914-1918 LA LISTE
DES ÉLÈVES 1915-1916
Plus
d'informations en Anglais: http://www.1914-1918.net/ccs.htm
Hazebrouck
pendant la première guerre mondiale
http://www.grande-guerre.org/Lieux/Hazebrouck.htm
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1919
LA RECONSTRUCTION |
.. en 1919, L'hiver, la chapelle n'était
pas chauffée, que le dimanche. Chaque jour cependant nous y passions une
heure pleine. Pour lutter contre le froid, nous portions sabots et
galoches...
Sources: Article de Marcel Martin
paru en Juillet 1965 dans le n°10 du bulletin des anciens de Saint-François D’assise |
Les
élèves en étude, 1921-1922
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Les
jardins, 1921-1922
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SOUVENIRS DE 1923...
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[… en 1923, le passé était
encore inscrit dans la physionomie de la vieille maison de St.
François que l’âme des Capucins semblait encore
habiter.
Le cloître, l’ancien, le vrai! avec son grand sapin, sa
petite pièce d’eau, ses galeries couvertes et ouvertes,
ses murs blanchis à la chaux et au milieu, sa petite dalle
marquant l’endroit où reposait l’un de ces capucins mort vers
le milieu du siècle dernier. La chapelle
avait elle aussi conservé son aspect primitif ; une
transformation s’imposait, car elle était moins
destinée à conserver le souvenir des disparus qu’à se
prêter à l’usage des vivants; |
Les
professeurs autour de Mr Delannoy en 1921
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avant ces heureuses
modifications, l’accumulation des pièces sculptées s’étageant
sur le monumental retable
autour de la splendide reproduction de la toile de Van
Dyck qui eut mérité plus noble voisinage, les
motifs de décorations inspirés de la légende
franciscaine plus édifiants qu’artistiques sentaient
bien leur origine.
Cette
chapelle, les vétustes bâtiments accrochés à son
flanc et répartis autour du cloître étaient ceux
qui avaient accueilli Monsieur DEHAENE et sa
petite caravane de professeurs et d’élèves en
1865. On ne pouvait l’oublier en 1923, des
survivants de cette épopée scolaire parlaient
encore.
Tout le
séminaire connaissait bien l’un d’eux, le vieux
curé de Zuytpeene qui passait à Saint François
chaque quinzaine |
La
chapelle, 1921-1922
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pour solliciter d’un professeur
une absolution et de l’économe une assiette
de potage sa fidélité à la table de St. François
lui avait valu parmi les élèves l’irrévérencieux
surnom de "Pique assiette ". Mais il
s’amenait avec ses souvenirs et nous les servait,
à nous professeurs, au dessert avec un refrain bien
connu lui aussi " Inter quos ego "
il s’agissait des premiers disciples de cette
maison….]
Sources:
Évocation de la chapelle par Mgr H. DUPONT article
paru en Juillet 1958dans le n°2 du bulletin des
anciens de l’Institution Saint-François D’assise
|
vue
de la rue du Moulin et de la rue Warein
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